"Honneur à Dijon
A son vieux donjon
si tranquille
A ses murs sacrés
Que les beaux arts ont illustrés !
Les plaisirs, l'amour
Ont leur séjour
Dans cette ville.
Les femmes, le vin
A Dijon, oui, tout est divin.
Où trouverez-vous
Yeux plus doux
Taille plus légère,
Un pied plus charmant,
Plus d'esprit, plus de sentiment.
Heureux mille fois
Jeunes minois
Qui sait vous plaire.
Malheureux, hélas
Malheureux qui ne vous plaît pas !
Honneur à Dijon !
Oui, des Bourguignons
Joyeux compagnon,
La devise
A toujours été
Gloire, patrie et liberté !
Plus d'un hautfait
Plus d'un bienfait
Immortalise
Dans les coeurs pieux
Le souvenir de leurs aïeux !
Honneur à Dijon.
Oiseau passager,
L'étranger
Aujourd'hui visite
Ses fosses sans eau
Son pesant château
Son logis du roi
Où, je crois,
Jamais roi n'habite,
Et son Jacquemart
Qui s'enrhume dans le brouillard."
(Tiré de la folie-vaudeville "Monsieur Robillard" ou "Le sous-lieutenant de hussards)