Quel plaisir pour l'amateur de découvrir aux Archives de la Ville de Dijon des documents originaux signés des mains de Louis et de sa mère. Bien sûr, rien de très nouveau puisqu'il s'agit des talons des passeports intérieurs à lui délivrés par la Commune de Dijon à l'occasion de ses voyages à Paris. Ils permettent néanmoins de relever certaines informations :
Sur le premier, délivré le 3 novembre 1828 sous le numéro 1068 (Archives de la Ville de Dijon - cote 2 I 122), Louis est enregistré sous les prénoms de Jacques, Ludovic ; il mesure un mètre soixante quinze ( cinq pieds quatre pouces), a les cheveux châtains, le front étroit, les yeux gris, la bouche moyenne, le visage ovale et le teint blanc.
Sur le premier, délivré le 3 novembre 1828 sous le numéro 1068 (Archives de la Ville de Dijon - cote 2 I 122), Louis est enregistré sous les prénoms de Jacques, Ludovic ; il mesure un mètre soixante quinze ( cinq pieds quatre pouces), a les cheveux châtains, le front étroit, les yeux gris, la bouche moyenne, le visage ovale et le teint blanc.
Sur le second, délivré le 31 décembre 1832 sous le numéro 70 ( Archives de la Ville de Dijon - cote 2 I 124 ), il mesure une mètre soixante dix ( cinq pieds trois pouces), a les cheveux châtains, le front ordinaire, les yeux bruns, le nez grand, la bouche moyenne, le visage ovale, le teint ordinaire. On note spécialement qu'il est enregistré sous les prénoms de Ludovic ( rayé ), Jacques, Alophius, Napoléon et qu'il est exempté de la classe 1828.
La comparaison des deux permet d'observer que non seulement Louis, toujours étudiant, a perdu quasi autant de centimètres qu'il a pris d'années mais aussi qu'il utilisait officiellement dès 1832 le prénom d'Aloysius ( Alophius - orthographe du commis aux écritures), démentant ainsi l'affirmation de Cargill Sprietsma selon laquelle : " Nous sommes forcé de constater que Bertrand se servit rarement de ce nom. Nous ne le trouvons en effet que sur les registres de l'hôpital de la Pitié et au bas de quelques vers datés de 1840", les "Oeuvres Complètes" d'H. H. Poggenburg ( 18 septembre 1838 : " Il est porté sur les registres sous le nom de Bertrand, Jacques Aloysius ; c'est la première fois qu'on trouve ce nom sous lequel il sera désormais connu" ), et théories subséquentes. Quant à savoir si les initiales de signature des articles de presse ("JL") correspondent à " Jacques Louis" ou "Jacques Ludovic", la question est plus délicate. Inclinons pour "Jacques Ludovic".