Notre-Dame de Dijon




L’église Notre-Dame de Dijon, passant pour le chef-d’œuvre de l’architecture bourguignonne du XIII°siècle (début des travaux +- 1230 - consacrée le 8 mai 1334), ne manque pas de curiosités esthétiques et architecturales. Vauban aurait voulu une boite pour la conserver ; Soufflot, Viollet-le-Duc la tenaient pour modèle des méthodes de construction gothique. La voici telle qu'elle est représentée sur la plupart des gravures anciennes.






la façade en 1762 - d'après Le Jolivet





l'église Notre-Dame d'après une gravure de 1832


On y remarque pas "de ces monstrueuses figures, que les sculpteurs du moyen-âge ont attachées par les épaules aux gouttières des cathédrales", et cependant, l'une d'elles, fausse-gargouille survivante d'un abattage méthodique réalisé dès le XIII° siècle à la suite d'un accident mortel, subsistait à l'angle supérieur droit de la façade. Nul doute qu'il s'agit de cette "atroce figure de damné qui, en proie aux souffrances, tirait la langue, grinçait des dents, et se tordait les mains devant Gaspard. On la devine plus qu'on ne la voit sur ce cliché :




La voici telle que les photographes de presse ( "Le Bien Public") ont pu la voir - restaurée au XIX° siècle - lors de son dépôt au musée des Beaux-Arts de Dijon en 1966. Actuellement dans les réserves du musée archéologique, elle n'est plus exposée au public. Sa copie est en place sur la façade de Notre-Dame.






A la suite de la Révolution, l’église « convertie avec son porche en une douane où s’introduisaient journellement des guimbardes attelées de huit chevaux, des traîneaux pesamment chargés ( Rapport du 11 thermidor an III, cité par Charles Oursel ) a subi de nombreuses dégradations. Une restauration sera entreprise en 1865 et l’église rendue au culte le 11 novembre 1873. En 1880-81, une équipe de sculpteurs parisiens, viendra remettre en place les fausses-gargouilles absentes depuis plus de six siècles.



la façade actuelle


Pour l'anecdote, voici la très célèbre "Chouette" porte-bonheur qu'il convient de caresser de la main gauche en faisant un vœu, le regard porté par dessus l'épaule gauche sur le dragon ; le diable du trumeau de porche (intérieur ) et un cul de lampe de tourelle.