Le château



Le château «  dont le pont tremble sous le pas de la jument éreintée du gendarme regagnant la caserne », imposé aux dijonnais par la volonté inflexible de Louis XI, suite à la chute sous Nancy de Charles le Téméraire , a attiré les haines populaires pendant les quatre siècles de son existence. Détesté par les tenants de Marie de Bourgogne et de Maximilien d’Autriche - d’où les cris de « Vive Bourgogne »  ou « Vive l’Empereur » entendus lors de séditions locales (dont  celle du « Lanturlu » ), il le sera  en tant que symbole de l’autorité centrale jusqu’à sa totale démolition courant 1893.











Maison de détention, il sera constitué caserne de Gendarmerie le 18 janvier 1798 et  nommé familièrement le "Château des gendarmes". Ses murs auront vu passer, entre autres, le chevalier d’Éon, Mirabeau et Toussaint Louverture.






Pour l'anecdote, le commandant de la place et du château, Jean-Baptiste Marie Joseph Brunet de Monthelie (1769-1830), refusera de faire tirer les salves traditionnelles dues à un officier décoré lors des obsèques de Georges Bertrand le 28 février 1828 au prétexte que " les cartouches affectées à cet usage étaient épuisées pour l'année 1828". Il s'ensuivit une courte polémique dans les colonnes du "Journal politique et littéraire de la Côte d'Or" ( 9 et 12 mars 1828).






(Photos tirées de gravures détenues par les Archives Municipales de la Ville de Dijon et autorisées à la publication sous condition de citation de la source.)