Baudelaire



On sait ce que « Gaspard de la Nuit » doit à Baudelaire. Ses lettres à Houssaye (1861) marquèrent « l’heure où le jour chassa le crépuscule » ( « J’ai une petite confession à vous faire. C’est en feuilletant, pour la vingtième fois au moins, le fameux « Gaspard de la Nuit d’Aloysius Bertrand… que l‘idée m‘est venue de tenter quelque chose d‘analogue… » - « … mais j’ai bien vite senti que je ne pouvais pas persévérer dans ce pastiche et que l’œuvre était inimitable.»).

On sait, par son ami Prarond, sa lecture de « Gaspard de la Nuit » dès 1842 : « Je dois noter…l’impression que firent sur lui, dès qu’elles parurent, les « Fantaisies » d’Aloysius Bertrand. Il en garda la marque, et c’est à cette estime particulière, dont hérita plus tard Asselineau, que « Gaspard de la Nuit » doit son édition de Paris-Bruxelles, 1868. ».

Mais on ne sait toujours pas la raison de sa présence à Dijon fin 1849 début 1850. Fuite devant de pressants créanciers ? Journalisme ? Ses lettres de décembre et des 10 et 12 janvier adressées de la capitale des Ducs à son conseil judiciaire, Maître Ancelle, notaire à Paris, n’en disent rien, pas plus que les journaux dijonnais contemporains.

Peut-être est-il tout simplement venu saluer la cité nourricière de son modèle comme par la suite Yvan Tourguéniev, père du poème en prose russe, du 9 au 14 mars 1857 ( avec Léon Tolstoï ).