Châteauneuf et Châteauvieux



Le "Bibliophile" ne croyait peut-être pas si bien dire en déclarant que Châteauneuf et Châteauvieux n'étaient qu'un seul et même château. Châteauneuf est en effet  né d'une décision de Jehan, seigneur de Chaudenay, qui, désirant doter son fils cadet, entreprit la construction d'un castro novo, à l'opposé du sien, sur le versant nord de la vallée de la Vandenesse.


le château de Chaudenay




le vieux château (Chaudenay)





le corps de logis (Chaudenay)


En 1175, Jehan ( le cadet) prit, conformément aux usages du Moyen-Age, le nom de sa nouvelle terre et, par opposition au vieux château, brisa le blason de son père. La lignée des Châteauneuf, née à cette occasion, ne disparut que le 13 mars 1456 avec le supplice de Catherine, brûlée vive place du Marché aux Cochons à Paris, pour avoir empoisonné son deuxième mari Jacques d'Haussonville. Le "Nobiliaire de France" ne pouvait donc connaître que les seuls Châteauneuf, la souche restant la maison (château) de Chaudenay. 





Châteauneuf en Auxois



le corps de logis


Passé ensuite en de nombreuses mains, Châteauneuf était, à la Révolution, propriété de la famille de Damas, issue des Guy-Châtillon, Comtes de Forez, anciens comtes de Syrie, de Ptolémaïs et de Damas. Claude Marie Gustave de Damas (1786 Montbrison - 1842 Téhéran),  ami proche des Bertrand, notamment de la mère de Louis qu'il souhaitait épouser, sera rejeté par sa famille ultra-royaliste. Lui-même, zélé défenseur de la cause démocratique, acteur intrépide des campagnes napoléoniennes (Espagne, Portugal, Allemagne, Russie), se verra confier par l'Empereur le corps des partisans de l'Armée Impériale de Lyon qui sera l'un des derniers à se rendre. La Restauration lui fera expier son engagement par l'emprisonnement et l'exil en Suisse. C'est d'ailleurs de Joliment près de Lausanne qu'il adressera la plupart de ses courriers tant à Laure qu'à Louis Bertrand.

l'église de Châteauneuf