"Bénigne Joly"



Bénigne Joly né le 22 août 1644 à Dijon y décédera le 9 septembre 1694 des suites d'une "fièvre pourpre", vraisemblablement le typhus. Entre-temps, après des études en Sorbonne (Docteur en théologie), il sera  le "Vincent de Paul dijonnais", fondant une communauté de Nouvelles soeurs Hospitalières, encore actuellement efficace à la Maison des Fassoles de Talant. Surnommé "le père des pauvres", il se dévouera à la cause des filles perdues (création du "Bon Pasteur"), des malades et mourants, des prisonniers, condamnés à mort et forçats de passage. Il y consumera son temps, sa fortune, sa santé.



Benigne Joly



Quel rapport avec Louis Bertrand ? Les gueux, stropiats, bancroches, perclus, truands et assassins ; sa cour des Miracles, près l'Abbaye de Saint Etienne à Dijon (il y était chanoine) : la cour Saint Vincent. S'y réunissaient les Clopin Trouillefou et Pierre Gringoire locaux auxquels il dispensait soins et bontés. Mais aussi les "petits savoyards" qu'il assistera lors de son séjour parisien. Et enfin, cet extrait de sa 13 ème méditation ("Du mépris et de la vanité du monde") :



"Si nous pouvions monter en un lieu fort élevé duquel nous
 puissions contempler toute la terre sous nos pieds,

que de chutes, que de calamités
et que de misères nous verrions dans le monde,
que de nations détruites, que de royaumes renversés.

Nous verrions comme on tourmente les uns,
comme l'on fait mourir les autres,
comme les uns se noient et les autres sont menés en captivité.

Et enfin nous verrions
comme sont trompés ceux qui s'appuient sur la vie présente."




Ces trois petits indices concordants ne fondent  pas une certitude mais rendent plausible la rencontre de ces deux esprits idéalistes, Louis n'ayant pu au demeurant ignorer le "Vénérable" dijonnais.