La foule se presse....au four banal de la rue de Bèze



Les commentateurs ne s'arrêtent généralement pas à cette rue de Bèze qui, il faut bien le reconnaître, ne présente pas un grand intérêt sur les plans historique et littéraire. Toutefois ce détail du four banal (ou chacun pouvait venir faire cuire son pain) montre,une fois de plus, la connaisance intime que Louis avait de sa bonne ville de Dijon. A son époque, pas de rue de Bèze, mais on peut lire ceci dans la "Description Générale et particulière du Duché de Bourgogne" de Courtépée - 1777 :

"Bèze : Cette abbaye fondée au commencement du 7 ème siècle par le Duc Amalgain dans le canton des Attoariens au Royaume de Bourgogne, fut souvent le lieu d'assemblée des Grands du temps des premiers Ducs. L'Abbé avait un hôtel dans le faubourg Saint-Nicolas. Il est souvent parlé dans les titres des douze et treizième siècles du "Four de Bèze" : une rue même avait le nom de Bèze mais il faut convenir que les plus versés dans nos antiquités, prétendent que ce "four" et cette "rue de Bèze" tirent leur nom d'une famille ancienne, dont on voit un Maire, Pierre de Bèze, en 1206, et que les moines de Bèze logeaient à Saint-Bénigne." [.../...] "Cette église (Saint-Nicolas) était anciennement au faubourg de ce nom, dans la rue dite "du four de Bèze", depuis "rue aux Coquins".

Gaspard de la Nuit est de toutes les époques. Son tableau est composé de touches diverses, individuellement datées ou datables,mais formant un tout achronique. Ainsi les remparts bertrandiens sont-ils formés de tours et portelles provenant des enceintes successives de la ville de Dijon. Gaspard ne connait pas le temps.