Les cinq doigts de la main


Le poème intitulé " Les cinq doigts de la main " peut être rapproché des rengaines qui, à l'époque de Louis Bertrand, apprenaient à l'enfant les différentes parties de son corps et d'abord sa main. Henri Vincenot en donne deux versions dans " La vie quotidienne des Paysans Bourguignons au temps de Lamartine " :


Le père que vai au bôs
Lai mère que cueupe lai soupe
Lai seurvante que lai trempe
L'commis de louée que lai mège
A peu en y ai pu ren
Po le ch'tit guinguin.

Le père qui va à la forêt ( le pouce )
La mère qui coupe la soupe ( l'index )
La servante qui la trempe ( le majeur )
Le commis qui la mange ( l'annulaire )
Et puis il n'y a plus rien
Pour le petit auriculaire.

***


Eul' boeu,
Lai vaiche
C'tu qu'lai détaiche
C'tu qu'lai meune en champs,
A peu le ch'tit boudi
Que s'en vai brâment !

Le boeuf ( le pouce )
La vache ( l'index )
Celui qui la détache ( le majeur )
Celui qui la mène au champ ( l'annulaire )
Et le petit boudi ( et le petit auriculaire )
Qui s'en va tranquillement
.