Le diable à l'Arquebuse


"Pendant la période qui précéda la Révolution, ils ( les Chevaliers de l'Arquebuse ) surent attirer parmi eux un mécène dijonnais bien connu pour ses largesses, Marc-Antoine Chartraire de Montigny, qui fut leur dernier capitaine. Non content d'organiser des fêtes et des banquets, M. de Montigny entreprit de restaurer et d'embellir à ses frais les bâtiments et le jardin de la compagnie. Il fit appel à Saint-Père, son architecte habituel, et lui commanda, contre les pavillons d'angle, deux terrasses sur arcades dont il ne reste aujourd'hui que deux travées à l'entrée du jardin botanique.


En outre, chacune des arcades médianes des pavillons d'angle, l'une à droite, l'autre à gauche, reçut une fontaine décorative en pierre sculptée. On les voit encore dans un état de conservation assez inégal. Sur le fond couvert de stalactites et de roseaux ressort un grand vase orné d'acanthes et d'entrelacs, au pied duquel se contournent deux serpent monstrueux qui crachaient l'eau dans des vasques aussi couvertes de stalactites...", dit Eugène FYOT dans « DIJON, son passé évoqué par ses rues » - Edition originale 1928.

Voici l’une des fontaines jumelles aujourd'hui :

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Et un détail double à l'encolure du vase :





Ne serait-ce pas la figure du diable accolée à un vase alchimique ? Louis n'est-il pas venu se rafraîchir à ces fontaines ? Sûrement oui.