Le Val Suzon


Il y avait trois routes entre Paris et Dijon : 1° par Troyes, la plus directe et que prenaient ordinairement les voyageurs, de 75 lieues 1/2, faite en 22 relais. Deux compagnies fournissaient des voitures, les "Messageries Générales de France", dont les voitures partaient au n° 24, rue du Bouloi, tous les jours à 5 heures du soir et à 10 heures du matin ; l'autre, les "Messageries Royales de France" qui donnaient un départ par jour, à 6 heures 1/2 du matin de la rue Notre-Dame-des-Victoires, n°22. Le prix du trajet était, pour les deux compagnies, pour l'impériale, 25 fr., pour le coupé, 38 fr. l'intérieur, 34 fr., et pour la galerie 30 fr. Il y avait en plus 5 fr 50 pour le conducteur, si l'on voyageait par les Messageries Générales, et 3 fr. 50 par les Messageries Royales. 2° Une deuxième route passait par Tonnerre, et une troisième par Auxerre." note Cargill Sprietsma dans "Louis Bertrand dit Aloysius Bertrand" (1926 - page 108).



C'est cette même première route qu'emprunta Victor Hugo le 21 octobre 1839 lors de son voyage en Bourgogne : " On traverse le Val Suzon, charmant et sauvage, et qui rappelle le Jura. A Saint-Seine, joli bourg entre deux collines vertes, il y a une église du quinzième siècle avec abside carrée à rosace, chose rare. Deux lieues plus loin, on traverse un autre village au bas d'une autre vallée. Ce village s'appelle Coursault. Une assez grande maison délabrée, posée en travers au fond du ravin, borde la route. Sous cette maison est percée une chétive arche de pierre qui livre passage à un petit ruisseau. Ce ruisseau, c'est la Seine...." (Choses Vues - Midi de la France et Bourgogne")


Voici le val et le vieux pont de Val-Suzon :